Décès de Jacques ABADIE

Chers amis,

Nous venons d’apprendre le décès de notre grand ami Jacques Abadie, ce matin.

Nous présentons nos plus sincères condoléances à Jackie, sa fidèle épouse qui l’accompagnait lors des tournois.

Patrick Follveider, Président.

 

Patrice Stern lui avait rendu hommage dans notre journal n° 71 du mois d’Octobre 2019.

 Jacques Abadie : un homme hors norme !

A qui appliquer le mot exceptionnel sinon à Jacques Abadie, exceptionnel par son palmarès et par sa personnalité.

Cet homme d’1,65 m vous impressionne par son regard, d‘un bleu royal, auquel il ajoute une certaine coquetterie car il est toujours habillé en bleu !

Aujourd’hui à 82 ans il est toujours 15/3 et revendique cinq titres de Champion de France individuel (2008, 2013, 2014, 2018, 2019) sept participations aux Championnats du Monde par équipe dont une médaille de bronze en 2009. Il a participé 26 fois aux Championnats de France à Roland Garros. Il n’est pas mécontent de dire que sa saison 2018 fut 22 matchs sans défaite et en 2019, 23 matchs gagnés et une seule défaite à 15/3.

Mais la vraie passion de Jacques fut et est, le rugby. Il fut arrière et joua en première division à Tarbes, ses qualités étaient rapidité, la contre-attaque, l’intelligence du jeu et malgré ses 63 kilos, il était aussi le buteur de l’équipe. Il fut Champion d’Académie en cadet et en juniors et international scolaire junior, international militaire et Champion de France de l’armée de l’air et interarmées avec les militaires de Toulouse. Vexé d’avoir été mis injustement à l’écart au cours d’un match de rugby, c’est à 31 ans qu’il découvrit le tennis, il devient éducateur1er et 2è degré, entraineur puis moniteur à 45 ans. Il enseigne avec passion et avec des amis il crée même un club à Sassenage (banlieue de Grenoble). Il enseigna évidemment à ses trois filles dont deux furent 15/2 durant plusieurs années.

Né à Rieumes (Haute Garonne), pays du rugby, il suit une formation technique à Tarbes et finit ingénieur du CNAM en métallurgie. Sa vie professionnelle se passe essentiellement au CEA (Commissariat d’Energie Atomique à Marcoules) durant quatre ans, puis à Grenoble en recherche fondamentale en métallurgie.

Jacques ne vit que comme un gagneur : « que ce soit aux échecs, aux dés, au ping pong, à la pétanque, je veux gagner, j’ai l’âme du compétiteur mais toujours fair-play ». Sa passion c’est aussi la glisse, la planche à voile, le snowboard, n’ont pas de secret pour lui. Aujourd’hui il m’a dit avoir repensé son tennis « parce que, dit-il, mon souffle me manque (suite à sa maladie) j’ai décidé de gagner en trois coups maxi, je ne peux me permettre de faire durer les échanges ». Cette nouvelle tactique semble donner de forts bons résultats … Lors du tournoi AFTS+ de Gandia il n’a concédé que 3 jeux, puis lors du tournoi ITF la semaine suivante, il a gagné son tableau des 80+ en perdant six jeux en trois matchs !

Il est aujourd’hui huit fois grand-père et une fois arrière-grand-père et on sait combien il est choyé par Jackie, son épouse, toujours élégante, souriante aux lunettes si originales.

Jacques a un dernier secret : les champignons et notamment les cèpes. Il s’est créé sans sa région un itinéraire de quatorze kilomètres qu’il affectionne particulièrement et sa récolte dépasse la dizaine de kilos. « Cela remplit plusieurs congélateurs » nous glisse à l‘oreille, Jackie.

Son autre secret, curieux et amusant qu’il nous confie, un peu rougissant : Pendant un des tournois de Roland Garros, au moment de s’habiller, il s’aperçoit qu’il a oublié son slip, sans hésitation, il emprunte celui de sa femme, cela dope son odorat et son tennis ! Depuis, il me jure qu’il n’a jamais remis un slip d’homme, mais toujours ceux de sa femme !

Etonnant, notre ami Jacques ! En l’interviewant j’ai eu l’impression d’avoir vécu un moment privilégié, je l’en remercie.

Patrice Stern.

 

à Gandia, devant le rugby

Au revoir Jacques

Reportage - Jacques Abadie, un papy tennis hors-normes
Le tennis... un sport qui ne se pratique pas que de 7 à 77 ans... Jacques Abadie l'a bien compris. La petite balle jaune, le Sassenageois d'adoption a commencé à taper dedans 30 printemps passés, lors de son arrivée dans la région. 50 ans plus tard, Jacquie pour les intimes, est toujours au top... mais cela passe par une véritable préparation physique de champion.

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Pour l'équipe CAREN60 du TC Echirolles cette nouvelle nous touche profondément. <br /> Nous partageons cette tristesse avec notre copain Philippe qui était son compagnon d'entraînement depuis des années.
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